Résumé
INTRO : L’Europe est actuellement l’une des zones les plus touchée par le cancer et le sein se trouve être la localisation la plus fréquente puisquec’est un organe glandulaire, favorable au développement de tumeur. La prise en charge étant longue et lourde, le retour au travail en post-cancer s’avère encore difficile. Les dernières recommandations suggèrent la prescription de soins de support, tel que l’Activité Physique Adapté (ADAP), en complément de traitement. Dans ce mémoire nous tenterons d’analyser les facteurs favorisantset limitants le retour au travail chez une population de dame qui ont eu un cancer du sein.
MATERIEL ET METHODE : C’est une étude rétrospective, qui compare 2 échantillons dans lapopulation Française de cancer du sein. Un groupe CONTROL (n=3), représentant les patient(e)s qui n’ont pas fait d’ADAP en soins de support. Et un groupeexpérimental RIPOSTE (n=16), comptant les escrimeuses dans les différents clubs de France proposant cette ADAP (n=74). A l’aide d’un même questionnaire Googleform, nous observerons les contextes professionnel et médical au moment du diagnostic, les aménagements de l’emploi au cours du traitement et la reprisedu travail.
RESULTATS : La totalité des sujets ayant répondu au questionnaire sont des femmes avec un âge moyen de 49 ans. La majorité d’entre elles sont fonctionnaires (58%),travaillant en PME (53%) à temps plein (68%) entre 30 et 40 h/semaine (58%)avec des horaires atypiques (79%). La durée moyenne de traitement est de 8 mois. Comprenant toujours une chirurgie (100%), associé à de la chimiothérapieet radiothérapie (74%). Complété également par de l’hormonothérapie % et de la thérapie ciblée %. Au cours de leur absence au travail les 95% des employeurs ont embauché un remplaçant. Notre échantillon de RAT compte 13/19 patientes,dans un délai moyen de 12 mois, malgré des difficultés liées aux séquelles de la maladie 42%, car leur métier leur manquait (41%). Le NRAT est de 6/19 participantes, dont 83% en arrêt maladie prolongé pendant en moyenne 24 mois, car 30% ne souhaite pas reprendre le travail à cause de la charge physique du travail. Le facteur protecteur RIPOSTE(odds ratio = 6) et risque LO (odds ratio = 0) pour la reprise du travail n’ont pas montré de résultats significatifs (p-valeur > 0.05).
DISCUSSION : Le critère d’inclusion (< 60 ans) est un frein au recrutement car 42% des cas de cancer du sein ont entre 65 et 74 ans. Nous avons décrit les conditions de travail les plus fréquentes dans la population de Française ayant eu un cancer du sein. Mais il n’est pas encore possible de les identifier comme facteur de risque à la maladie. Le traitement étant lourd la stratégie thérapeutique est un élément décisif de la condition de vie après cancer. Le facteur de risque de LO devrait être corrélé au nombre de ganglions retirés lors du CA. Enfin, nous recommandons d’évaluer l’influence de RIPOSTE dans un programme de retour au travail pluridisciplinaire comprenant l’hôpital, l’ADAP et les entreprises.
CONCLUSION : Cette présente étude a permis de confirmer certaines observations dans la population de travailleuses ayant eu un cancer du sein ; l’âge moyen, les conditions detravail les lors du diagnostic et la stratégie thérapeutique. Le facteur de risque du LO doit être investiguer plus précisement. Et l’influence de RIPOSTE dans la reprise du travail doit être analysé dans un programme pluridisciplinaire afin d’avoir le plus de validité.